Se mettre (enfin!) au sport

Je suis en formeArticle invité rédigé par Alexandra. Voilà, la rentrée est là, et fort(e) de vos bonnes résolutions, vous avez décidé de vous mettre au sport. Excellente initiative! Le sport est bon pour la santé, pour le moral, pour gérer son poids, pour bien vieillir, pour avoir des os solides, etc.

Il peut même améliorer vos relations sociales pour peu que vous vous trouviez un partenaire! Donc vous avez acheté le dernier matériel à la mode, investi, peut-être, dans une salle de sport ou dans une machine cardio dernier cri… Vous avez alors planifié soigneusement vos séances, à raison de trois, quatre, voire cinq séances d’une heure à une heure trente par semaine. D’accord, d’accord… je veux bien… Et vous allez tenir longtemps comme ça?

Et si ce n’était pas la bonne manière de faire?

Une affaire de cerveau préhistorique…

J’ai moi-même eu des objectifs semblables, à plusieurs reprises. Au début, je me tiens à mes séances (avec une assiduité remarquable, mais surtout avec des courbatures, douleurs, et autres blessures), puis devinez quoi? J’arrête au bout de deux ou trois semaines! Et pourquoi j’arrête? C’est très simple: parce que le sport ça fait mal! Mais ce n’est peut-être pas la seule raison… creusons un peu plus la question.

… et comment l’amadouer

Bon, le sport ça fait mal. Or, l’être humain déteste souffrir. En plus, ses réserves de motivation et de volonté ne sont pas extensibles.  Vous croyez que la volonté ça se développe? En fait, des études en psychologie positive prouvent le contraire: il semblerait qu’on ait une réserve de volonté limitée.(Allez voir l’excellent ouvrage de Shawn Achor, « Comment devenir un optimiste contagieux »).

Mais il y a un autre facteur qui entre en jeu dans votre auto-sabotage: la structure même de votre cerveau! Ainsi, le cerveau humain comporte une partie appelée « cerveau reptilien », ou cerveau de la survie. Face à une agression, ce cerveau réagit à une agression soit par l’attaque, soit par la fuite. Aujourd’hui, vous réagissez à une agression sans « tuer » votre agresseur (dans la plupart des cas) ou sans partir en courant. Il est plus probable que pour « attaquer » vous utilisiez un langage agressif, ou montriez votre désapprobation d’une manière plus subtile. Votre réaction de fuite, quant à elle, vous conduira à procrastiner, à éviter les conflits ou les situations qui vous mettent mal à l’aise.

Mais quel rapport avec vos séances de musculation?

Eh bien quand on a mal, quand on s’impose une discipline, le cerveau reptilien se met en marche. Sa fonction principale étant d’assurer votre survie, il réagit à toute « menace » par un comportement d’évitement. Or, la douleur suscitée par l’entraînement constitue bien une situation de menace. Ainsi, votre cerveau reptilien  « enregistre » la douleur  et fait tout pour vous éviter de la ressentir, jusqu’à saboter votre entraînement et vos plans d’action.

Résultat: au lieu d’aller faire votre séance de gym vous vous retrouvez affalé dans le canapé devant  la télé.

Heureusement, il existe une solution.

Concrètement, comment faire?

Ce qui fonctionne est très simple, et facile à mettre en oeuvre: il faut rassurer votre cerveau en créant une habitude. Et pour ce faire, il convient d’y aller très très progressivement, par la technique dite  » des petits pas ». Au lien de commencer par une heure de sport, vous pourriez, par exemple, commencer par vous tenir devant votre tapis de gym, disons pendant quelques secondes. Oui, vous avez bien lu, vous vous tenez simplement debout devant votre tapis de gym. L’idéal étant de répéter ce processus tous les jours sans exception pendant une période de 21 jours ( il faut en effet 21 jours pour créer une habitude). Après ce délai, vous pourrez, par exemple, commencer à faire quelques mouvements, disons pendant 2 minutes, durant encore 21 jours. Puis, vous passerez à 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, etc. C’est un peu long à mettre en place, mais que diriez-vous d’y arriver et de faire, par exemple, 30 minutes de sport tous les matins ou tous les soirs de chaque jour de votre vie? Le jeu n’en vaut-il pas la chandelle?

L’astuce consiste à intégrer cette nouvelle habitude à une routine déjà bien établie: le matin après votre petit déjeuner, par exemple, ou le soir après le travail, en rentrant.

Ensuite, vous pourrez varier les exercices pour ne pas vous lasser, en alternant des séances de cardio avec des séances de musculation, d’étirements, de yoga. Le programme vous appartient!

Si vous souhaitez en savoir plus sur la technique des « petits pas » je vous recommande vivement le livre de Robert Maurer, « un petit pas peut changer votre vie: la voie du kaïzen ».

Allez, à vos baskets!


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